Comment cesser une habitude qui ne nous sert plus

Laisser-aller

N’est-ce pas frustrant que de tenter de cesser quelque chose, d’y mettre des efforts et du temps pour ensuite se retrouver à nouveau avec la même mauvaise habitude qui revient au grand galop un peu comme si rien ne s’était réellement passé ?

En effet !

Et pourtant combien de fois est-ce que cela nous arrive que de choisir de cesser quelque chose ? Pour en fait, ne jamais réellement arrêter et simplement la continuer !

Habitude persistante

« Ici à titre d’exemple j’utiliserai le café, mais tu peux remplacer celui-ci par n’importe quelle habitude, dont tu essaies de te débarrasser, tu verras, c’est interchangeable et ça revient au même… »

On se lève un matin, bien décidé, et l’on se dit : « bon, ça y est aujourd’hui, je cesse le café ! »

Les deux mains sur les hanches, le regard décidé autant que les idées, on se lance en guerre contre le café et l’on trouve toutes les raisons qui sont bonnes sur internet nous poussant sur ce chemin et qui nous disent arrêter de prendre du café…

Le test ultime

Deux semaines plus tard, on t’invite à souper et puis surprise ! Comme tout le monde sait, que tu « adore » le café il t’en on préparer une version ultra élaborée avec tout le tintouin et alors tu te dis : « bon c’est juste pour une fois, je ne vais pas refuser il serait tellement déçu ! Mais ça te fait quand même suer, d’avoir persisté 2 semaines et flancher juste pour un café ! Et puis tu raisonnes, bon un seul café ce n’est pas mortel après tout… »

Retour au bercail

Et puis le lendemain matin, ta tasse en main, face à ta table de déjeuner et au moka pot sur le comptoir, justes à portée de main, tu te dis : « Pourquoi est-ce que je voulais arrêter le café déjà ? 

Bon ! Je sais ! Je vais me faire un café, une fois par semaine seulement. Celui d’hier ne comptait pas, je ne l’ai pas fait, c’était lors d’une sortie. D’un souper quoi ! Voilà ! Et je le ferai ultra-spécial en plus ! » C’est réglé, le tour est joué, ma mauvaise habitude s’est transformée en exception ! Et le pire c’est que tu arrives à y croire quand en fait, tu sais…

Il était une fois

On avance dans le temps, 2 semaines plus tard.

Le café « ultra-spécial » qui était censé être une fois par semaine seulement s’est subtilement métamorphosé en trois cafés par semaine… 

5 semaines plus tard

Avançons maintenant 3 semaines plus tard ! Que se passe-t-il avec le café ?

C’est tout simple, tu es de retour à la case départ. 

« Arrêter quoi ? Non, pourquoi est-ce que je le ferais, non, c’était n’importe quoi en fait, je ne sais pas trop, pourquoi, j’ai été tenté d’essayé d’arrêter ! Moi et le café c’est pour toujours, je suis comme ça ! » Bref, toutes les bonnes raisons ne pèsent même plus une once dans la balance de tes désirs ?

Bêta-test

Il faut lire ici entre parenthèses moi ces 10 dernières années environ 1 fois les 2 ans…

Que s’est-il passé à chaque fois ?

Mon mindset faisait défaut, je faisais toujours la même erreur, encore et encore sans retenir la leçon.

Un peu de symbole et d’analogie :

ARRÊT-STOP = tu freines, tu t’arrêtes un peu, mais tu ne t’éternises jamais sur un arrêt-stop !

Au bout d’un moment, tu avances à nouveau, tu reprends ton chemin et avec lui tes mauvaises habitudes ou bien celle dont tu ne voulais plus et que tu désirais arrêter.

Le problème avec arrêter quelque chose c’est que l’on se bloque, l’on se retrouve face à des barrières qui nous empêchent d’aller de l’avant. D’ailleurs cela nous limite et nous garde dans l’arrêt complet de tout. L’on se retrouve en face à face constant avec notre limitation et notre mauvaise habitude avec un stop au-dessus d’elle. Que ce passe-t-il ensuite et bien après un certain temps l’on ne se rappelle même plus pourquoi on voulait arrêter et alors on reprend notre habitude qui trainait par terre, on continue comme si de rien n’était et puis nous revoilà au point de départ même après tout ces efforts avec aux creux de notre quotidien, une place bien dégagée pour notre habitude mauvaise ou pas….

Illustration en démonstration

Imagine que tu fais une promenade, ou bien que tu fais un tour en voiture et que dans ta main se trouve la mauvaise habitude dont tu ne veux plus, elle se trouve dans ta paume. Arrivant à un coin de rue, devant toi, il y a un feu rouge ou bien encore une pancarte d’arrêt-stop, donc tu t’arrêtes et tu attends le feu vert ou encore tu regardes de chaque côté ! 

Et puis que fais-tu ? Vas-tu rester là à observer la pancarte ou le feu éternellement ou bien vas-tu reprendre ton chemin ?

Et oui au bout d’un moment tu reprends ton chemin et dis-moi, qu’as-tu encore au creux de la main ?

Bien sûr la mauvaise habitude est restée là dans ta main, dans ta vie, dans ton quotidien !

« Fichtre, de mauvaise habitude ! » Que tu te dis !

« Comment puis-je m’en débarrasser ? » Me demanderas-tu ?

« On dirait qu’elle est collée à moi, je n’arrive plus à m’en défaire ! »

Mindset sweet mentalité

Voilà, le mindset qui entre en jeu. La nouvelle mentalité qui sera ton alliée !

Que dirais-tu de faire un léger changement de pensée et de choisir de laisser aller cette mauvaise habitude plutôt que de la cesser ou de l’arrêter ?

Que se passe-t-il avec l’habitude collante et désagréable si tu essaies de l’arrêter ? Elle revient constamment, car elle n’est jamais partie. Comme un yoyo, elle décolle, revient, décolle, revient, reliée à un fil, bien en main. Elle s’est simplement arrêtée un instant, elle a cessé comme tu le lui as demandé et puis elle est repartie avec toi au bout d’un moment. Se promenant à tes côtés, comme d’habitude !

Laisser-aller et relâcher

Mais si tu la laisses aller que se passe-t-il ?

Elle s’en va et toi aussi. Tu es libre d’avancer, car tu n’es plus prise entre quatre arrêts-stops ! Après un feu rouge ou une pancarte d’arrêt-stop, évidemment tu recommences à avancer et tu repars de plus belle avec ta mauvaise habitude. 

Mais si tu la laisses aller, rien ne te freine ni ne te consume dans de vaines tentatives de cesser ou d’arrêter.

Car tu n’es pas en résistance, tu es avec la source qui circule et qui va là où bon, il te semble, tu peux choisir ta nouvelle destination, les mains libres, la tête, le cœur et le corps tout aussi libre d’aller et de relâcher ce qui ne te sert plus.

L’essayer c’est l’adopter

Fais le test !

Essais de dire cette phrase : « Je cesse : insère l’habitude que tu désires cesser ici… »

Maintenant, sens dans ton corps comment la résistance est forte et tu n’as même pas encore essayé !!!

Maintenant, essaie de dire ceci : « Je relâche : insère l’habitude que tu désires cesser ici… »

Prends un instant pour sentir dans ton corps comment cela résonne.

Sens-tu la différence ? 

Quand tu choisis de relâcher, que tu laisses aller, tu n’es pas attaché ni à l’habitude ni au résultat, tu as simplement choisi de laisser aller quelque chose qui ne te sert plus…

Tu t’es arrêté à l’arrêt-stop de ta réalisation et après avoir regardé de tous les côtés, tu as ouvert ta main, paume vers le haut, puis tu as laissé le vent du changement emporter l’habitude qui ne te servait plus. Tu l’as relâché consciemment et sciemment.

Voilà comment j’ai relâché le café.

Ensuite, tu te demandes : « Hum ! pourquoi est-ce que j’avais commencé cette mauvaise habitude au juste ? »

En faisant un peu d’introspection, tu réalises pourquoi tu t’étais programmé avec cette idée. Tu réalises que c’était devenu une idée préenregistrée avec laquelle tu fonctionnais en automate. Tu t’en rends désormais compte, car tu as relâché cette habitude, alors tout s’éclaircit et tu peux voir avec clarté sans t’attacher à l’histoire ni à la programmation. 

Mais ça, c’est pour une autre histoire… un autre article de blogue !

En bref

Maintenant une petite spécification quant au concept de l’arrêt-stop.

Est-ce que le stop est inefficace à 100 % ou pas ?

Le stop a sa place au cœur de l’équation lorsque tu l’utilises à bon escient. 

Tu t’en sers pour t’arrêter un instant, constater, réaliser, là où tu en es actuellement.

Où en es-tu, qu’est-ce que tu t’apprêtes à faire, à dire, à réaliser.

Et de cet endroit, tu peux choisir si tu préfères laisser aller cette situation et ne pas t’y attacher. Tu peux l’observer et t’en libérer ! Ou bien tu peux choisir de t’en éprendre, t’en servir pour te justifier, t’identifier à elle et te joindre à elle, t’en revêtir comme d’une seconde peau…

Le stop peut te servir de tremplin ou encore d’observatoire. 

Tu n’y restes pas éternellement et tu le prends, comme un outil, un promontoire qui te permettent de te situer. Et de là, tu utilises ta nouvelle mentalité de savoir la différence entre résistance et laisser-aller.

Tu laisses aller, tu relâches tout simplement, dans la grâce et l’aisance, ce qui ne te sert plus. En relâchant ton emprise, tu fais place à ce qui te plait, à ce qui sert ton plus haut toi, cette version de toi, souveraine et en joie.

-Louise Louverise

À bientôt !

Paix, amour, joie et compassion.

Parce que tout commence, avec toi !

Dis-moi, que commenceras-tu aujourd’hui  ?

Avec tout mon amour,

Louise Louverise

Et si tu as envie de faire un peu de journaling et de pratiquer ta gratitude au quotidien, je t’invite à découvrir mes journaux de bord ici.